Le métier de diagnostiqueur immobilier

Bonjour Adrien, 
Quelles sont les spécificités de votre métier ? 

Le diagnostic immobilier est obligatoire pour tous les biens immobiliers, et ce, en avant-vente ou en avant-démolition. Un opérateur réalise les diagnostics immobiliers après examen des lieux et en fonction de la réglementation en vigueur. Il établit un rapport de diagnostic qui exonère de vices cachés la personne qui souhaite se positionner sur le bien. 

C’est un métier spécialisé, exigeant et intéressant, car il a du sens.

Il permet aux gens, avant de faire un achat immobilier conséquent, de savoir s’ils auront des surprises par la suite. 
Il faut savoir que nous, les diagnostiqueurs, nous sommes certifiés pour 5 ans. Tous les 5 ans (désormais 7 ans), nous perdons notre droit d’exercer et il faut se recertifier avec la mise à jour des normes et des arrêtés. C’est donc un métier qui est technique et pointu sur le maintien de certifications. 

Il existe neuf certifications : électricité, gaz, amiante, amiante avec mention, plomb, plomb avec mention, termite, diagnostic énergétique, diagnostic énergétique avec mention. 

Concrètement, si une personne veut vendre son bien immobilier, c’est l’année de construction de la maison qui fait foi. Plus la maison est vieille, plus il y aura de diagnostics à effectuer. Pour une maison qui daterait d’avant 1948, il faudrait faire une recherche de plomb et d’amiante, un état de l’installation électrique et de l’installation de gaz et un diagnostic de performance énergétique. Cela permet ainsi aux gens de se positionner ou pas, en toute transparence.  Selon les régions d’autres diagnostics peuvent être exigés. 

Quel est votre quotidien ? 

Mon quotidien est très varié. Je suis essentiellement diagnostiqueur avant-vente et avant-location des biens immobiliers. Je travaille donc beaucoup avec les agences immobilières.
J’ai un planning dématérialisé avec mes rendez-vous calés pour la journée. Le matin, je peux faire une maison, puis un appartement, enfin un local tertiaire qui va être mis en location, etc. 
Je rencontre beaucoup de propriétaires, de locataires ou de bailleurs qui veulent vendre, acheter ou avoir des informations sur leur bien.

Il y a donc tout un aspect de conseil et d’accompagnement, car le rapport final est souvent assez volumineux, complexe… et pas toujours simple à appréhender.

J’explique donc bien, toutes les anomalies trouvées, pour qu’ils comprennent tous les tenants et aboutissants. Je fais attention, car parfois, quand il y a beaucoup de défauts sur une maison, les propriétaires culpabilisent alors que ce n’est pas leur faute. C’est dû à la maison et son âge, à la manière dont elle a été construite, au nombre de fois où elle a été rénovée. Le diagnostic est juste un état des lieux. 

Qu’est-ce que vous aimez le plus et le moins dans votre métier ?

Ce que j’aime le plus, c’est la diversité. Chaque jour, c’est un nouveau village, une nouvelle ville, une nouvelle construction, une nouvelle maison, un nouvel appartement, de nouveaux clients.

Chaque jour, c’est une nouvelle journée et un accompagnement de personnes qui comptent sur vous.

C’est aussi une liberté, car on est tout seul, et il ne tient qu’à nous de faire bien ou mal notre travail. C’est une autonomie très appréciable. 
Je n’aime pas devoir me dépêcher parce que ça ne va pas avec ce que je viens de dire. Si je viens faire un diagnostic et que derrière j’ai trop vite un autre rendez-vous, le travail technique aura été bien fait, mais je n’aurais pas eu le temps de bien faire l’accompagnement humain. Et c’est ce côté humain qui est important dans le diagnostic. Quand j’ai le temps, je suis content, le client lui aussi est content et c’est très valorisant. 

Vers quoi souhaitez-vous évoluer ? 

C’est un métier très varié. Nous avons tous un petit diagnostic préféré. Moi, c’est le diagnostic énergétique, car il est complet, complexe et difficile à mettre en œuvre, mais il est carré. Et puis l’énergie est un sujet qui est au cœur de l’actualité et sur lequel nous ne pouvons plus fermer les yeux. 

Nous nous inscrivons clairement dans l’accompagnement du mieux-vivre. Si nous réglons le problème de l’énergie, nous aurons des foyers qui pourront avoir plus de pouvoir d’achat. 

Ce qui est bien, c’est que nous pouvons nous spécialiser dans ce que nous voulons chez AC Environnement. Il y a toujours des opportunités. L’entreprise nous permet d’évoluer si nous en avons envie. 

L'application QCM DIAG

Et parlez-nous de votre application QCM DIAG…

Nous devons passer des certifications qui sont décomposées en 2 étapes : un QCM et un cas pratique. Et il faut valider les deux. 
Quand j’ai passé mes certifications en 2017, j’étais en déplacement. Je révisais des QCM, mais quand on est seul, c’est plus compliqué. 

Alors j’ai eu cette idée de créer l’application QCM DIAG. Je me suis dit qu’à l’ère des smartphones, ce serait bien d’avoir un outil qui permette de réaliser chaque fois qu’on en a envie des QCM, n’importe où, n’importe quand et notamment, juste avant de passer une certification. 

J’ai donc développé 50 questions après 3 ans de terrain et d’analyse des arrêtés et normes, pour chacune des 6 certifications. C’est un petit outil utile qui fonctionne bien, à la disposition de tout le monde, gratuit et disponible sur Android. Je veux juste que cela puisse aider certain dans la réussite de leurs certifications et qu’ils n’abandonnent pas… Car ce métier est gratifiant. Personnellement, je m’y sens utile. Je conseille, mais j’apprends aussi beaucoup. Toutes les personnes que nous rencontrons ont une histoire et des choses à raconter. Oui, je peux dire que c’est une reconversion réussie. 

Merci Adrien !

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